La Jordanie et les Emirats Arabes Unis se partagent, cette année, la première place au sein des pays arabes en termes de libertés économiques, selon le Rapport annuel sur les libertés économiques dans le monde arabe qui vient d’être rendu public lors d’une conférence tenue à Amman (Jordanie) les 18 et 19 courant.
Ce rapport est publié par un think tank canadien, l’Institut Fraser, en collaboration avec la Fondation Friedrich Naumann (Bureau de Jordanie) et la Fondation pour la Recherche internationale à Oman.
Sur une échelle de 10 (meilleure note), prenant en considération la taille du gouvernement, les lois économiques et commerciales, droits de propriété, l’accès à une monnaie saine et la liberté de commercer internationalement, la Jordanie et les Emirats Arabes Unis réalisent un score de 8,1. Bahrein arrive en 3e position (8 points) suivi du Koweit (7,8 pts), Oman et Qatar (7,7 pts), Tunisie (7,0 pts), Egypte (6,8 pts), Iles Comores, Djibouti et Mauritanie (6,5 pts), Maroc et Libye (6,0 pts), Iraq (5,7 pts) et Algérie (5,6 pts).
Signalons que le rapport sur les libertés économiques en Tunisie a fait l’objet d’une présentation à Tunis fin septembre dernier avec la coopération de l’Economiste Maghrébin, le Bureau de la Fondation Friedrich Naumann à Tunis et l’Arab Center for Scientific Research and Human Studies.
Lors de la Conférence de Amman, dédiée à la présentation du rapport sur les libertés économiques dans le Monde arabe, Fred McMahon, coauteur du document, a indiqué que la Jordanie était classée à la 9e place des 10 premiers pays au monde ayant le plus de libertés économiques avec à leur tête Hong Kong.
McMahon a indiqué que la liberté économique est cruciale pour réaliser les libertés politiques et civiles et d’une manière plus générale, garantir le développement humain. Il a également signalé que l’étude montre bien que les pays ayant le plus de libertés économiques ont également un revenu par tête parmi les plus élevés, une espérance de vie et un taux d’alphabétisation plus élevés ainsi qu’un gap d’éducation réduit entre les genres.
Toutefois la Jordanie a également ses propres contraintes. Le secteur public est le plus gros employeur (45% du total) et y consacre la plus grande part de son budget (60%). La seconde contrainte est le coût élevé de l’énergie, et enfin l’afflux de réfugiés venant de Syrie et d’Irak. En dépit de ces contraintes, la Jordanie réalise un taux de croissance de 2,5% chaque année.