Le chef du Gouvernement Mehdi Jomâa a accordé une interview exclusive au quotidien arabophone algérien Alkhabar, publiée dans sa livraison de ce samedi 22 novembre dans laquelle il a estimé que le bilan de son gouvernement présente « une réussite relative » et affirme qu’il était clair dès le début et que toutes les décisions ont été appuyées par des chiffres : « Je n’ai pas de baguette magique. Je préfère le dialogue et la concertation bien avant de prendre aucune décision », déclare-t-il ajoutant qu’il préfère adopter des démarches méthodiques plutôt que prendre des décisions hâtives.
Abordant le sujet des négociations sociales entre le gouvernement et l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Mehdi Jomaa a affirmé que les relations entre le gouvernement et la centrale syndicale sont des relations imbues de respect réciproque, de partenariat et de dialogue positif. « J’aurais pu signer des conventions juste pour la forme mais j’ai choisi le chemin de la responsabilité au lieu de celui des surenchères », précise-t-il.
« La Tunisie n’a jamais atteint le seuil de la faillite », déclare-t-il en réponse à une question relative aux fréquentes sonnettes d’alarme tirées par la Banque Centrale de Tunisie. Dans le même ordre d’idée, il a indiqué que depuis son accession au pouvoir, la transparence a toujours prévalu dans toutes les démarches : « Nous avons entamé depuis dix mois une série de réformes, et ce, à travers les audits, le contrôle des recrutements dans la Fonction publique, la rationalisation des subventions », a-t-il expliqué.
Il a expliqué, d’autre part, que le déficit de la balance commerciale est dû à la forte consommation de l’énergie, notamment du gaz, ce qui oblige l’Etat de l’importer. Malgré plusieurs difficultés telles que la crise que traverse l’Union européenne et le contexte tendu en Libye, « l’économie tunisienne s’est montrée résiliente en réalisant un taux de croissance de 2,5% ».