Interpellée par leconomistemaghrebin.com, suite à la publication du rapport préliminaire sur la Présidentielle de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne, Annemie Neyts-Uyttebroek, chef de la Mission, nous a accordé une déclaration sur le phénomène de l’achat des voix, la faible représentation des jeunes sur les registres électoraux et ses espérances pour les conditions dans lesquelles se tiendra le second tour.
Revenant sur le phénomène de l’achat des voix, Mme Annemie Neyts-Uyttebroek a affirmé qu’il est beaucoup plus facile de lancer une rumeur que de la prouver. « Dans le cas où il y aurait achat de voix, il existe deux partis impliqués et ça ne devrait pas se produire », affirme-t-elle. Pour notre interlocutrice, le problème est difficile à prouver étant donné qu’il ne se produit pas au vu et au su de tout le monde.
Dans la même logique, le chef de la Mission a plaidé pour l’ éducation civique des citoyens afin de lutter contre ce phénomène.
À notre question : « Pensez-vous que le second tour se tiendra dans une ambiance calme à l’instar du premier tour ? » Annemie Neyts-Uyttebroek espère que tout le monde aura un esprit sportif et que le déroulement du second tour se passera dans le calme.
Commentant la faible représentation des jeunes sur les registres électoraux, Annemie Neyts-Uyttebroek a estimé que ce phénomène résulte de plusieurs paramètres à prendre en compte comme la nonchalance des jeunes face à la politique et pour certains jeunes le fait de ne pas se retrouver dans les discours des politiciens. Et de se demander si la tranche d’âge 18-21 ans est portée sur la politique.
Cependant, notre interlocutrice a relevé un élément positif, à savoir la présence de plusieurs observateurs nationaux dont la tranche d’âge varie entre 18-40 ans. « C’est une autre forme d’engagement », dit-t-elle.
« Il revient aux partis politiques et organisations de la société civile d’encadrer les jeunes et de les inciter à aller voter au prochain rendez-vous électoral », conclut-elle.