L’idée de vous faire piquer vous stresse ? Cela peut se comprendre, car nombre d’entre nous on fait l’expérience d’une prise de sang qui s’est mal déroulée. Le personnel de santé doit parfois faire plusieurs tentatives, pour piquer la bonne veine et ce n’est pas sans conséquence. Il en résulte un traumatisme qui très vraisemblablement contribue à décourager le don de sang pour certains.
Une solution a été imaginée, dans une première étude mondiale, par le service de transfusion de la Croix-Rouge australienne qui mène des recherches sur l’utilisation d’une technologie de pointe pour visualiser et localiser en temps réel les veines de donneurs de sang , facilitant ainsi la procédure de don.
Les dispositifs de visualisation de la veine sont portables et projettent une image des veines sur la surface de la peau en utilisant la technologie non invasive dont le principe est proche de celui de la technologie infrarouge.
L’étude évaluera les réponses de 300 individus qui réaliseront pour l’expérience leur premier don de sang et celles de 600 donateurs réguliers, dont l’âge est situé entre 18 et 30, dans le centre de transfusion de la Croix-Rouge australienne de Chatswood (Nouvelle-Galles du Sud) et au centre d’ Elizabeth Street à Sydney.
« Le personnel impliqué dans cette étude trouve la technologie particulièrement utile dans les cas où la veine ne serait pas visible à l’œil nu », a déclaré le Dr Dan Waller, principal contributeur de l’étude.
« Nous cherchons à fidéliser nos jeunes donneurs de sang et il est important de vérifier si cette technologie peut nous aider à faire cela », ajoute-t-il.
Il s’agit d’une technologie de visualisation qui permet de projeter une image de la veine directement sur la peau du donneur. L’idée de cette technologie vient d’une propriété des globules rouges : en effet, les veines contiennent une grande quantité d’hémoglobine désoxygénée qui absorbe un rayonnement proche de l’infrarouge. L’image du réseau veineux qui en résulte est directement projetée sur la peau en temps réel, soit sous la forme d’une image en vert soit une image en rouge. Le personnel visualise directement le réseau veineux du donateur lui facilite le geste du prélèvement de sang. L’équipe qui mène l’étude précise également que ces appareils ont des paramètres capables de gérer les particularités anatomiques et physiologiques de chaque individu.
L’expérience vise essentiellement à savoir si cette procédure réduit l’anxiété liée au geste du prélèvement de sang, améliore le confort du donateur, et si elle serait susceptible de donner l’envie de refaire un don.
Rappelons que le don du sang est une habitude dans seulement 62 pays dans le monde qui disposent d’approvisionnements en sang basé essentiellement ( soit environ 100%) sur des dons de sang volontaires non rémunérés. Selon les statistiques près de 40 pays dans le monde sont toujours à l’heure actuelle dépendants de donneurs familiaux, voire de donneurs rémunérés.
Serait-il temps d’inviter de nouvelles technologies, afin d’améliorer des services vitaux comme ceux du don du sang ? C’est rendre service à tous ceux qui ont besoin de sang et qui ne trouvent toujours pas de donneurs.