En marge de la conférence, tenue aujourd’hui, sur les perspectives économiques régionales du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, Chedly Ayari, Gouverneur de la BCT, a déclaré que la région fait face à des défis inédits. Elle est, notamment, divisée en pays exportateurs et importateurs de pétrole, à côté des pays en transition à excédent et à déficit courant. Ces derniers affichent, selon ses dires, des modèles et des facteurs divers, ainsi que des équilibres macroéconomiques différentes. Et la région est devenue extrêmement hétérogène.
Face à ces divergences, des défis majeurs menacent aujourd’hui la région, qui est soumise au basculement du monde entier dans une stagnation spéculaire. Ce qui entraîne une stabilisation et des croissances mondiales modestes.
Deux phénomènes importants expliquent, selon le gouverneur, ces croissances modestes, à savoir le prix de l’énergie qui crée des perturbations énormes et le problème du taux de change, notamment du dollar.
Quant à l’économie tunisienne, Chedly Ayari a estimé qu’elle est différente de celle des autres pays de la région, notamment ceux en transition. «La consolidation de la situation économique passe encore par des difficultés : le taux de croissance reste faible et le taux de chômage est en hausse. Pour cette raison, la Tunisie a besoin d’impulser l’investissement national et international, qui est encore en stagnation, et ce, pour relancer l’économie», a affirmé M. Ayari.
Il a ajouté que la balance commerciale est toujours inquiétante. Il faut donc diminuer les importations et augmenter les exportations, tout en prenant en considération le prix de change et celui de l’énergie.
«La Tunisie a dépassé le cap des périodes difficiles mais elle n’est pas encore stabilisée », a-t-il conclu.