Contacté par leconomistemaghrebin.com, à propos de la journée de la colère des agents de la Douane, Mohamed Bizani, président du bureau exécutif du syndicat national des agents de la Douane s’est expliqué sur les raisons de cette manifestation.
D’après le syndicaliste, le syndicat a présenté plusieurs revendications au Directeur général de la Douane, mais en vain. A ce titre, il affirme que le syndicat lui a envoyé un communiqué par huissier-notaire comme dernier recours. M. Bizani estime que le silence du Directeur général est dû aux anciennes pratiques qui ont toujours cours à la Douane. D’anciennes pratiques qui contrôlent les permutations, les privilèges et les promotions.
Une bonne majorité des revendications des douaniers sont relatives à la réforme du parcours professionnel. Le syndicaliste a cité plusieurs cas dont l’intégration des agents qui ont été licenciés après la révolution.« Le ministère de l’Intérieur a réintégré plusieurs agents, après des licenciements. Nous revendiquons le même droit pour 14 agents » précise-t-il.
En outre, il existe un autre problème concernant les douaniers ayant eu leur licence ou master, mais qui gardent toujours le même salaire et le même grade professionnel. « Nous exigeons que tous ceux qui ont obtenu leur diplôme en période de travail aient les promotions auxquelles leurs diplômes ouvrent droit. Il s’agit de 80 agents », dit-il.
Par ailleurs, Mohamed Bizani demande que ses collègues, qui ont été réintégrés après la révolution, bénéficient de leurs grades et de l’évolution salariale dont ils n’ont pas bénéficié. Il a affirmé que cette catégorie n’a rien à voir avec les fonctionnaires amnistiés.
Notons que malgré la régularisation de la situation de 3000 agents de la Douane, cent autres agents en ont été exclus. Le syndicat exige leur régularisation.
« Nous revendiquons la formation de comités pour examiner nos revendications, afin de les réaliser et nous revendiquons aussi la création d’un Conseil supérieur de la Douane », conclut-il.