Lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui 11 décembre, et après une longue série de reports et d’annulations, le Front populaire a enfin annoncé sa position officielle quant au second tour de l’élection présidentielle.
Après avoir expliqué que les divergences au sein du Front populaire sont saines et une preuve de démocratie, le porte-parole du FP, Hamma Hammami, a indiqué que le conseil des secrétaires-généraux du Front a décidé de laisser la liberté de choix de vote à ses électeurs et militants. Toutefois, Hamma Hammami a appelé à barrer la route au candidat du mouvement islamiste d’Ennahdha sans s’attarder sur son nom. Il a insisté sur la nécessité de combattre le retour au pouvoir ‘des frères musulmans’ prônant l’extrémisme et la régression.
D’un autre côté, le porte-parole officiel du Front populaire a indiqué que le Front ne pouvait pas soutenir la candidature de Béji Caïd Essebsi vu que le mouvement de ce dernier, Nidaa Tounes, rassemble beaucoup de ‘personnes ayant fait partie de l’ancien régime’, ce qui pourrait compromettre l’avancée de plusieurs dossiers vitaux pour le FP, comme celui des assassinats politiques et de la justice sociale. De plus, Hammami a expliqué que Nidaa Tounes n’a toujours pas clarifié sa politique vis-à-vis d’Ennahdha et que le Front avait besoin d’une garantie d’une non-alliance entre ces deux pôles.
Hamma Hammami a ajouté, à la fin de la conférence, que ceci était la position politique du Front, en attendant de voir l’avancement de la campagne électorale, tout en insistant sur le fait que la participation au second tour de l’élection présidentielle doit se faire en masse.