Une semaine à peine après un séjour très médiatisé à Paris, avec une quinzaine de ministres et une imposante délégation d’hommes d’affaires et une moisson de contrats, le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal, s’est rendu hier à Londres pour une visite-éclair accompagné seulement de deux ministres, ceux du Commerce et de l’Industrie et des Mines.
A quoi cette visite qualifiée de « discrète » par les médias algériens a-t-elle abouti ? Seuls deux contrats dans le domaine de la santé ont été conclus suite aux travaux du forum algéro-britannique sur le commerce et l’investissement qui avait attiré pas moins de quelque 500 hommes d’affaires britanniques. Une pacotille comparée aux contrats signés avec la France.
Comme le note notre confrère algérien Al Watan, le volume des échanges entre l’Algérie et la Grande-Bretagne avait atteint 8,3 milliards de dollars en 2013, avec une hausse de 3 ,6 milliards de dollars par rapport à l’année 2012, la balance commerciale de 6,01 milliards de dollars étant en faveur de l’Algérie, qui est classée premier partenaire commercial maghrébin de la Grande-Bretagne. Les hydrocarbures sont en tête des segments de partenariat entre les deux pays.
En dépit de l’écrasante présence chinoise en Algérie, la France a marqué un come-back remarquable avec une expansion fulgurante de contrats dans différents secteurs. La Grande-Bretagne se cherche une place au soleil, mais semble se heurter au poids historique de l’ancien colonisateur.