Les dirigeants au sein du mouvement d’Ennahdha, connus pour faire partie du courant radical, Habib Ellouze et Sadok Chourou, ont publié dans la soirée d’hier, vendredi 12 décembre, deux communiqués dans lesquels ils ont exprimé leur révolte quant aux dernières prises de position de leur mouvement.
En effet, les deux leaders du mouvement estiment qu’Ennahdha a violé la décision du Conseil de la Choura qui avait appelé, au premier tour de la présidentielle, à barrer la route au retour des symboles de l’ancien régime, en se limitant à publier une position de neutralité laissant libre choix de vote à sa base.
Pour S. Chourou, Ennahdha, avec une telle position, a commis deux graves erreurs : la première envers le pays et la deuxième envers le mouvement. En effet, l’ex-député nahdhaoui accuse son mouvement de risquer que le pays perde les acquis de la révolution et qu’il retourne sous la dictature et, en ce qui concerne le mouvement en soi, S. Chourou estime que cette position – qui ne peut être interprétée qu’en un signe de soutien à B.C Essebssi – risque de faire éclater Ennahdha avec d’autres démissions qui suivront celle de Hamadi Jebali.
De son côté, Habib Ellouze a expliqué qu’une prise de position claire et précise d’Ennahdha était une nécessité vitale pour le pays en cette étape historique par laquelle il passe.
Notons que les deux dirigeants d’Ennahdha ont explicitement appelé à voter pour Moncef Marzouki, qui est, selon eux, le seul garant des acquis de la révolution.