Le leader démissionnaire du Mouvement Ennahdha, Hamadi Jebali, a exprimé, hier soir en direct sur Al Watania 1, ses craintes quant au retour de la dictature si un seul parti s’appropriait tous les pouvoirs et a exhorté son parti à œuvrer à instaurer un équilibre politique dans le pays.
Critiquant en termes à peine voilés son propre parti, M. Jebali a considéré, d’autre part, que le choix du mouvement Ennahdha d’être neutre face à l’élection présidentielle est une position en soi, estimant que dans la situation actuelle de la Tunisie, la neutralité ne peut pas garantir l’équilibre politique dans le pays.
Toutefois, M. Jebali a averti que ces déclarations ne reflètent nullement un appel à soutenir l’un des deux candidats à la présidence, en l’occurrence Moncef Marzouki ou Béji Caïed Essebsi.
Revenant sur sa récente démission du mouvement Ennahdha, l’ancien Premier ministre a indiqué qu’il se retirait de son parti pour « se consacrer entièrement à la défense des droits de l’Homme, à la réforme et à la construction d’un Etat démocratique et à la préservation des acquis de la Révolution».