Le candidat au second tour de l’élection présidentielle du mouvement Nida Tounes, Béji Caïd Essebsi, a été l’invité de l’émission « Vers Carthage » le soir du samedi 13 décembre 2014 afin d’aborder les différents aspects de la campagne et du programme électoral.
A la question du présentateur quant au refus de Caïd Essebsi de participer à un débat télévisé avec son rival Moncef Marzouki, le candidat de Nida Tounes a tenu à expliquer que la Tunisie étant novice en démocratie, ce genre de débat télévisé n’était pas une tradition et de ce fait, personne ne pouvait le réclamer en tant qu’obligation. En second lieu, Caïd Essebsi a choisi l’exemple du second tour de l’élection présidentielle en France qui avait opposé Jacques Chirac et Jean-Marie Lepen, candidat de l’extrême droite française, en rappelant que l’ex-président français avait refusé de débattre avec lui. Il a expliqué que même si M. Marzouki n’était pas de droite, il faisait partie, selon ses dires, du courant extrémiste tunisien en rappelant que le président sortant est allé jusqu’à mettre en doute la fiabilité des résultats des prochaines élections.
En ce qui concerne le dernier communiqué du Front populaire relatif au second tour de la Présidentielle, Béji Caïd Essebssi a indiqué qu’il n’avait pas demandé le soutien du Front populaire et que ce qui compte le plus pour lui c’est l’union du Front.
En conclusion, le candidat de Nida Tounes a tenu à éclaircir les accusations que lui adresse son rival quant à son rôle de falsificateur d’élections au temps de Bourguiba. « A la date des élections dont parle M. Marzouki, c’est-à-dire en 1981, j’étais ministre des Affaires Etrangères, et en ayant un poste pareil, on ne peut influencer des élections. Quand j’ai accédé au poste de ministre de l’Intérieur, il n’y a pas eu d’élections. »