Le chef du mouvement islamiste d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, était l’invité de la chaîne Nessma pour parler de l’actualité politique du pays et de son mouvement.
A la question se référant aux fissures qui commencent à apparaître au sein d’Ennahdha, R. Ghannouchi a expliqué que les avis contraires au sein de son mouvement étaient quelque chose d’habituel et de sain, ajoutant que le mouvement restait toujours solidaire. En ce qui concerne la démission de Hamadi Jebali, Rached Ghannouchi a indiqué que rien n’a été décidé et que le retour au calme entre le mouvement et son ex secrétaire-général était envisageable, tout en insistant sur le fait que H. Jebali était libre de quitter le mouvement et d’y revenir quand il en ressentira l’envie.
En ce qui concerne la théorie du ‘taghaouel’ et du retour à la tyrannie et à l’oppression, le chef d’Ennahdha a indiqué que cela n’était qu’un simple argument électoral puisque « personne n’est capable aujourd’hui en Tunisie de nous faire revenir à la dictature, le peuple, la société civile et les médias sont suffisamment conscients qu’ils ne laisseraient à aucune partie l’occasion de faire renaître l’oppression en Tunisie. »
Ghannouchi a insité sur le fait qu’Ennahdha ne soutenait aucun des deux finalistes au second tour de l’élection présidentielle et qu’il laissait libre cours à ses électeurs et sympathisants de voter pour celui qu’ils considèrent comme le meilleur pour la magistrature suprême.
Pour conclure, Rached Ghannouchi a indiqué que son mouvement était prêt à collaborer avec le candidat qui sera choisi par le peuple tunisien et qu’Ennahdha faisait confiance à l’ ISIE et qu’elle reconnaîtra ses résultats.