Le candidat du mouvement Nidaa Tounes au second tour de l’élection présidentielle, Béji Caïd Essebsi, est revenu sur son programme électoral et sur les différents aspects de sa campagne, dans un passage radiophonique le matin de ce jeudi 18 décembre 2014, sur Express fm.
Interrogé sur la question du terrorisme, le candidat du mouvement Nidaa Tounes a assuré qu’il était impératif de s’occuper de l’économie tunisienne afin d’arriver à combattre efficacement le phénomène du terrorisme. Caïd Essebsi a expliqué que la Tunisie exportait un nombre alarmant de djihadistes en Syrie et ailleurs et que cela était un indicatif qui explique que les jeunes ne se retrouvent plus dans leur pays. Cela est du, selon lui, au chômage qui, quand il ne pousse pas les jeunes vers le djihad, les oriente vers l’immigration clandestine. Il a ajouté que la Tunisie ne pouvait pas combattre le terrorisme toute seule, mais qu’elle avait besoin de l’appui des pays voisins puisque qu’il s’agit d’un phénomène qui touche toute la région du Grand Maghreb. Par ailleurs, Caïd Essebsi a assuré qu’il n’a accordé aucune amnistie générale, quand il était à la tête du gouvernement en 2011.
En ce qui concerne les discours violents qui planent sur les campagnes électorales du second tour de la Présidentielle et dénoncés par plusieurs organisations et instances, Béji Caïd Essebsi a affirmé que son discours s’est orienté vers le calme et l’équilibre, contrairement à celui de son adversaire, Moncef Marzouki, qui prone la violence et la division.
D’ailleurs, Caïd Essebsi s’est adressé à Marzouki en lui demandant de rapporter les preuves quant aux dernières accusations qu’il a portées contre Nidaa Tounes (des accusations d’agressions de sympathisants de Marzouki par ceux de Nidaa Tounes). De plus, Béji Caïd Essebsi a clarifié ses déclarations dans lesquelles il avait dit que les électeurs de Marzouki étaient des terroristes, en expliquant qu’il visait les supporters de ce dernier qui, effectivement, faisaient partie du courant salafiste et des LPR dissoutes.
Quant à la participation du mouvement Ennahdha au futur-gouvernement, le président du mouvement Nidaa Tounes a indiqué que cela n’était pas une obligation et que le bloc de son mouvement œuvrera à respecter les promesses pour lesquelles il a été choisi par le peuple.
Au final, Béji Caïd Essebsi a déclaré que, s’il venait à gagner la course à la Présidentielle, il n’habiterait pas au palais de Carthage, puisque sa femme ne le souhaite pas.