Contacté par leconomistemaghrebin.com, Manel Ben Achour la responsable du projet Femmes contre la corruption lancé par I Watch Tunisie nous a dévoilé les recommandations de l’association après l’écoute de 255 femmes tunisiennes dans le cadre de trois ateliers.
Manel Ben Achour nous a affirmé que I Watch Tunisie recommande la création de centres d’écoute pour les femmes, tout en considérant que la création de ce genre de centre est une nécessité qui s’impose de nos jours « pour que les femmes puissent être entourées et écoutées sur les problèmes auxquels elles sont confrontées », précise-t-elle. D’après I Watch Tunisie, ces centres doivent être créés dans les milieux académique, professionnel et étatique.
Par ailleurs, notre interlocutrice a souligné l’importance de mettre en place une loi contre la corruption dans le secteur privé, tout en regrettant l’absence de loi dans le secteur privé. Elle a affirmé par la même occasion, d’après les témoignages des femmes, l’absence d’équité et de justice lors des entretiens d’embauche : « Certaines femmes affirment que lors de l’entretien, les responsables de recrutement ne s’intéressent pas à la valeur du diplôme ou l’expérience professionnelle mais à l’aspect physique de la candidate », dit-elle.
Revenant sur la corruption, I Watch Tunisie a recommandé une loi pour la protection des informateurs, notamment les informateurs qui dénoncent les actes de corruption.
Revenant sur le rôle de l’Instance nationale de la lutte contre la corruption, notre interlocutrice a affirmé que la majorité des dossiers qui dénoncent la corruption émanent de femmes, « ce qui nous amène à souligner l’importance du rôle de la femme dans la lutte contre la corruption », renchérit-elle.