Aziz Krichen, ancien conseiller du président sortant, Moncef Marzouki, a publié un texte sur sa page officielle Facebook, où il a proposé une analyse de l’échiquier politique tunisien. Assurant son intention de continuer à militer contre la bipolarisation de la scène politique- estimant qu’elle représente une menace pour la société tunisienne-, Aziz Krichen a cependant appelé à voter massivement au profit du président-fondateur du mouvement Nidaa Tounes, Béji Caïd Essebsi, afin d’assurer la stabilité du pays. « Entre voter Moncef Marzouki ou voter Béji Caïd Essebsi, il m’est interdit de céder aux états d’âme. Le second représente objectivement aujourd’hui la possibilité d’un progrès dans la stabilité et la réconciliation nationale. Le premier s’est inscrit de manière irréversible dans une trajectoire d’outrances populistes et de division. On ne peut pas, on ne doit pas hésiter. »
Procédant à une longue analyse de la vie politique tunisienne post-révolutionnaire, et ayant eu une longue expérience en tant que conseiller présidentiel, Krichen a assuré qu’ « il y avait d’une part les intérêts du pays et ceux de la poursuite du processus de transition pacifique, qui réclamaient de faire baisser les tensions. Et il y avait de l’autre les intérêts de Moncef Marzouki tels qu’il les comprenait, qui exigeaient de faire l’inverse. Il choisit les siens, sans scrupules excessifs. La sécurité de l’Etat, la stabilité du pays, cela ne compte pas devant son désir de pouvoir. »
A rappeler qu’Aziz Krichen a déclaré que « Marzouki est l’esclave de sa propre passion dévorante du pouvoir », dans une interview accordée à Jeune Afrique, il y a quelques jours de cela.