La chute des cours du pétrole, qui ont perdu près de 50 % depuis juin, a été au centre du Conseil des ministres présidé, hier, par le président Abdelaziz Bouteflika, alors que le projet de budget de l’État, adopté au Parlement, n’a toujours pas été promulgué et que les experts expriment leurs doutes quant à la capacité du gouvernement à tenir ses engagements financiers dans un pays où 95 % des recettes extérieures proviennent de l’or noir.
Bien qu’il soit conscient de la gravité de la crise pétrolière, le chef de l’Etat algérien a pourtant décidé de poursuivre la politique d’investissements publics, qui demeure le moteur de la croissance et de la création d’emplois : son programme quinquennal (2014/2019) d’un montant de près de 250 milliards de dollars sera maintenu contre vents et marées.
D’autre part, aucune remise en cause du projet de budget 2015, adopté en novembre par le Parlement dans un contexte de chute des cours du pétrole, n’a été annoncée à l’issue de cette réunion.
Notons que le projet de budget en question prévoit 109 milliards de dollars de dépenses et 57,8 milliards de recettes, soit un déficit de 52 milliards, qui sera financé par le fonds de régulation des recettes (FRR) des hydrocarbures. D’autant plus que l’Algérie peut se permettre le luxe de puiser dans ses réserves de change, qui se montent à près de 200 milliards de dollars capables de couvrir 35 mois d’importations.