Pour faire face à la chute libre des prix du pétrole, le gouvernement algérien a décidé le gel des recrutements dans la Fonction publique, le report des grands projets dont le caractère n’est pas urgent et des restrictions sur les dépenses de fonctionnement des administrations et institutions publiques, indique notre confrère algérien, Al Watan.
C’est le Premier ministre Abdelmalek Sellal qui a annoncé cette première batterie de mesures visant à «sauver» le pays d’une crise économique d’une grande ampleur.
«Pour 2015, les recrutements dans la Fonction publique, tous secteurs confondus, seront gelés. Les grands projets qui ne revêtent pas un caractère urgent, à l’exemple des chantiers de tramway et de transport ferroviaire, seront reportés. Désormais, les grands projets ne seront plus financés par l’Etat, mais leur réalisation se fera via des financements bancaires. Nous allons changer le mode de financement», a-t-il déclaré aux journalistes en marge de l’inauguration, hier à Alger, de la 23e Foire de la production nationale.
En dépit du sombre tableau qu’il a brossé de la situation économique, le Premier ministre se veut rassurant : «L’Algérie n’est pas dans la même situation qu’en 1986 ; nous n’avons pas de dette extérieure et nos réserves de change vont nous permettre de tenir le coup pendant au moins quatre ans», a-t-il souligné.