Le dernier rapport de la Banque Mondiale ( BM ) publié hier, a fait ressortir que les pays en développement doivent rétablir leur capacité d’amortissement budgétaire, et ce, pour pouvoir soutenir l’activité économique, en cas de ralentissement de la croissance.
D’ailleurs, la baisse des cours pétroliers fournit à de nombreux pays en développement la possibilité de reconstituer leurs volants de sécurité budgétaire.
Néanmoins, les pays dont la dette intérieure ou le taux d’inflation sont élevés, peuvent difficilement prendre des mesures de politique monétaire pour contrer un éventuel ralentissement de l’activité.
A cet égard, ils pourraient, prochainement, ressentir le besoin de procéder à une relance par voie budgétaire, afin de soutenir la croissance, mais de nombreux pays en développement disposent aujourd’hui d’un espace budgétaire plus étroit qu’avant 2008, car ils ont déjà utilisé l’instrument de la relance budgétaire durant la crise financière mondiale.
Après la crise, la dette et les déficits de certains de ces pays se sont aggravés par rapport à auparavant. Ils doivent alors reconstruire leur budget à moyen terme à un rythme qui dépendra de leur situation particulière.
Sachant que la baisse des cours pétroliers leurs offre la possibilité d’améliorer leur situation budgétaire plus rapidement qu’avant mi- 2014.
«Étant donné que le pétrole restera probablement bon marché pendant un certain temps, les pays importateurs de produits pétroliers devraient abaisser, voire éliminer, leurs subventions sur les carburants et reconstituer la marge de manœuvre budgétaire, dont ils auront besoin pour financer des mesures de relance à l’avenir», prévoit la BM.
Sur le plan de l’action publique, la taille et la qualité des déficits budgétaires importent, l’une tout autant que l’autre, ainsi que les décisions prises en matière de dépenses. Les pays émergents feraient bien d’investir dans l’infrastructure et de financer les mécanismes sociaux essentiels à la réduction de la pauvreté.
Des mesures pareilles peuvent contribuer, d’après la BM, à accroître la productivité à l’avenir et à réduire le déficit budgétaire à long terme.