«La réussite d’un plan de développement régional impose, en premier lieu, le rétablissement de l’ordre, de la sécurité et le respect de la loi», a annoncé Moez Laabidi, Universitaire et expert en économie.
Dans une déclaration accordée à la TAP, M. Laabidi a affirmé qu’aucun investisseur national ou étranger ne sera attiré par des régions comme la Tunisie dans un contexte où les investissements sont menacés par des actes de vandalisme ou de blocage.
Il importe, d’ailleurs, de rétablir la confiance des citoyens et des opérateurs économiques dans l’Etat, et ce, dans le but de faire accepter certaines réformes et mesures prioritaires, a-t-il précisé.
Dans ce sens, l’expert a évoqué la mise en place, à court terme, d’une fiscalité favorable et efficace à l’investissement dans les régions intérieures de la Tunisie.
«Pour ce faire, il faut opter pour une discrimination positive, afin d’attirer les cadres et les compétences dans ces régions, à travers, notamment, l’attribution des primes financières», a estimé M. Laabidi.
A moyen terme, il a appelé à lancer des projets d’infrastructure routière, qui seront, selon ses propos, bénéfiques pour la Tunisie, permettant de réduire le coût de la facture énergétique et partant de soulager la balance commerciale et de réduire les subventions.
Moez Laabidi a recommandé, d’impliquer l’Etat, les entreprises et l’université dans le lancement de pôles de compétitivité dans les grandes villes de l’intérieur du pays, de manière à impulser l’innovation et la création d’emplois.
Dans le même ordre d’idées, il a, également, recommandé d’imposer la bonne gouvernance locale, notamment, par les élections municipales.
S’agissant du contexte social et politique, M. Laabidi a déclaré qu’il est nécessaire de se doter d’un gouvernement audacieux, composé de ministres déterminés à assainir les finances publiques, permettant d’offrir des marges budgétaires.
Il faut, ainsi, mobiliser les sommes dégagées pour financer des projets régionaux et booster l’investissement privé national et international.
Pour conclure, l’interlocuteur a fait savoir que pour l’intérêt national, une opposition responsable non populiste peut faire réussir les réformes et les mesures d’urgence dont la Tunisie a besoin.