Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari, deux journalistes tunisiens portés disparus en Libye depuis plus de quatre mois, ne savaient pas que cette photo seflie prise à la frontière tuniso-libyenne en septembre 2014 ferait le tour du monde, dans les agences de presse, les unes des journaux et magazines et sur les plateaux des chaînes de télévision.
La branche libyenne de l’organisation Etat islamique ( EI ) a affirmé hier, jeudi 8 janvier, avoir exécuté deux journalistes tunisiens portés disparus en Libye depuis septembre, et ce « en appliquant la loi d’Allah à leur encontre ».
Les photos de Sofiène Chourabi et Nadhir Ktari ont été publiés sur des forums djihadistes, mais l’authenticité des images n’a pas pu être vérifiée de source indépendante et les autorités tunisiennes n’étaient pas en mesure de confirmer l’information.
Selon des sources libyennes, les otages sont en bonne santé, se trouvent dans la région de Bargua et les négociations sont en cours pour leur libération.
Pour sa part, Mustapha Abdelkebir, membre de la commission mixte tuniso-libyenne des négociations a indiqué, que l’exécution des deux journalistes tunisiens, pris en otage en Libye, n’est pas encore confirmée et qu’il s’agit d’une manœuvre pour mettre la pression sur le gouvernement tunisien, afin de le contraindre à procéder à la libération de dangereux terroristes qui croupissent dans les prisons tunisiennes.
Côté tunisien, le directeur de communication du ministère des Affaires étrangères, a déclaré que la réunion de la cellule de crise chargée de suivre la situation en Libye n’a toujours pas de données concernant la confirmation ou l’infirmation de l’information selon laquelle le journaliste Sofiane Chourabi et Nadhir Ktati ont été exécutés en Libye.
D’autre part, Néji Bghorui, président du syndicat des journalistes tunisiens a déclaré avoir reçu un appel téléphonique de la part d’un intermédiaire libyen qui lui a affirmé que les deux journalistes tunisiens sont sains et saufs.
Notons que Néji Bghouri a appelé journalistes, militants des droits de l’Homme et les composantes de la société civile à un sit-in qui aura lieu ce vendredi 9 janvier 2015 à treize heures devant le théâtre municipal de Tunis.