Mazen Chérif, expert des affaires sécuritaires et responsable du département de lutte contre le terrorisme dans le Centre tunisien pour l’étude et la sécurité globale, a affirmé à leconomistemaghrebin.com que l’opération de sauvetage du reporter tunisien Sofien Chourabi et du cameraman Nadhir Ktari demeure très délicate étant donné que les milices qui les ont pris en otages sont connues pour leur cruauté.
Par ailleurs, Mazen Chérif a déclaré que les autorités tunisiennes ont réagi avec beaucoup de retard et qu’elles auraient dû coordonner avec tous les canaux officiels et officieux en Libye afin de récupérer les deux journalistes. « L’ambassade tunisienne en Libye aurait pu jouer un rôle déterminant dans l’issue de cette affaire».
Concernant l’éventuelle possibilité de l’exécution de Sofien Chourabi et Nadhir Ktari, le spécialiste a affirmé que « si les milices avaient voulu les exécuter, ils l’ auraient fait depuis longtemps, mais je pense qu’ils préfèrent les laisser vivants afin de les utiliser comme moyen de pression sur les autorités tunisiennes. Il n’en demeure pas moins qu’à tout moment ils peuvent passer à l’acte, la preuve en est les rumeurs qui circulent sur cette exécution ».