« Arrogance et mépris vis-à-vis des résultats des élections », telle est la riposte cinglante publiée sur la page officielle d’Abdelaziz Kotti, dirigeant de Nidaa Tounes, suite aux déclarations du président du Conseil de la Choura d’Ennahdha, Fethi Ayadi, évoquant la participation de son parti au prochain gouvernement de Habid Essid et la nécessité de la neutralité des ministères régaliens.
« Il est dans l’intérêt d’Ennahdha de soutenir le prochain gouvernement sans en faire partie; quant aux portefeuilles de souveraineté, ils iront à ceux ayant eu la priorité de la part du peuple », a répliqué M. Kotti, en estimant que le parti islamiste doit attendre les résultats de l’enquête menée sur les «assassinats de Lotfi Nagdh, Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, surtout après l’arrestation du Nahdhaoui Abdelkrim Laâbidi, l’ouverture du dossier du meurtre de Socrate Cherni, de celui de la chevrotine à Siliana, de l’ambassade américaine, de la non arrestation d’Abou Iyadh à quatre reprises, du document fuité à propos de l’assassinat de Brahmi, de la sécurité parallèle et des entraînements suspects au ministère de l’Intérieur ».
Et de poursuivre que ceux ayant assumé la responsabilité de défendre l’Islam politique et d’introduite les Frères musulmans en Tunisie ne peuvent pas participer à la construction de la prochaine étape. « Nous ne permettrons pas à Ennahdha de retourner par la fenêtre après avoir été chassé par la porte, quel qu’en soit le prix », avertit le dirigeant de Nidaa Tounes, Abdelaziz Kotti.