La bombe à retardement concoctée par les agents des transports publics, à savoir la grève qui s’est emparée du Grand-Tunis depuis hier, lundi 12 janvier à partir de 17h, une heure qui tombe pile-poil avec la sortie des employés de leur travail, s’étend aujourd’hui à d’autres villes qui ont pris le même chemin, notamment Sfax.
En raison d’une prime de rendement non attribuée, comme le clame la majeure partie des agents de transport de la Transtu, une grève ouverte sans préavis a été déclenchée.
A cette occasion une conférence de presse s’est tenue aujourd’hui, ce mardi 13 janvier au siège du ministère du Transport, au cours de laquelle le ministre Chiheb Ben Ahmed a tenu à s’exprimer sur les événements récents.
“Nous n’étions pas au courant et n’étions pas non plus informés. Et pourtant, en tant que ministère du Transport, nous sommes engagés à respecter les accords du 8 décembre dernier, où il y a eu un pas en avant de fait. Ainsi, une prime de trois au lieu de deux mois a été octroyée, en tant qu’accord de principe. Par ailleurs, nous avons pris en considération les revendications sur la hausse des prix et la cherté de la vie”, précise-t-il.
Interrogé sur la qualification de cette grève qu’il considère comme illégale, le ministre a fait savoir que l’octroi de prime est liée à des méthodes de calculs qui sont adoptées d’une façon équitable pour l’ensemble des institutions publiques.
Il rajoute : “Depuis 1999 et jusqu’à 2012, nous constatons que chaque institution a sa propre enveloppe budgétaire, ce qui est anormal, et nous devons respecter le règlement intérieur de la même manière pour toutes les entreprises.” Et de continuer : “ Le budget accordé aux institutions publiques est de 11 millions de dinars et ne pouvons pas atteindre les 29 millions de dinars, comme cela a été évoqué, lors des discussions”.
Chiheb Ben Ahmed conclut en ces termes : “Les négociations se sont terminées à une heure et demi du matin, afin de négocier une solution acceptable, elles sont toujours en cours. J’espère que dans les prochaines heures, nous trouvons un terrain d’entente. Autant nous respectons le droit à la grève, autant nous tenons fermement à ce que la loi soit appliquée”.