Contacté par leconomistemaghrebin.com, Sami Tahri, porte-parole de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a affirmé qu’il n’est pas question de transférer les négociations sociales au prochain gouvernement. D’après le syndicaliste, en 2013, les négociations sociales avaient déjà été reportées pour prendre en considération la situation du pays : « A cette période, nous avons accepté vu le contexte spécifique par lequel le pays passait et malgré le faible pouvoir d’achat des Tunisiens » et de poursuivre : « Il n’est donc pas question d’attendre la formation du prochain gouvernement pour engager les négociations sociales, ce qui voudrait dire un deuxième report après celui de 2013 », précise-t-il.
Répondant à une question relative au contenu des négociations sociales, il a affirmé qu’elles portent sur l’augmentation des salaires dans le secteur public. Dans le même contexte, il a démenti tous les pourcentages qui circulent sur les augmentations proposées par l’UGTT, notamment l’augmentation de 6%.
Le syndicaliste a expliqué qu’une étude est déjà fin prête depuis le mois de mai dernier sur les négociations sociales « mais maintenant on est en train de la mettre à jour étant donné le changement du contexte », dit-il.
M. Tahri a estimé que la mise à jour de l’étude se fera en fonction de l’inflation, le pouvoir d’achat des Tunisiens et le contexte économique du pays : « Nous prenons en considération l’intérêt du consommateur et celui des entreprises, car si le pouvoir d’achat connaît une détérioration cela ne peut qu’avoir des retombées négatives sur les entreprises qui produisent à hauteur de 70% pour le marché local », estime-t-il.
Quant à la mise à jour de l’étude, Sami Tahri a affirmé qu’elle est prête et qu’un communiqué sera publié conjointement avec la présidence du gouvernement pour annoncer la date du début des négociations sociales.