Les premières Journées internationales du Merchandising et du Marketing de distribution organisées, les 20 et 21 janvier, sous le thème: «Merchandising, efficacité et nouvelles tendances», sont un rendez-vous incontournable de la communauté des industriels et des distributeurs. Il s’agit d’une opportunité pour échanger et partager les meilleures pratiques dans le merchandising, notamment dans les trois secteurs d’activités que sont l’alimentation, l’habillement et le cosmétique.
Lors de la première journée, l’accent a été mis sur la communication sur les lieux de vente, la mission du merchandiser, les facteurs clés d’un merchandising réussi et efficace…
Au moment où les équipes de vente concentrent tous leurs efforts sur un nombre restreint de cibles à fort potentiel, les directions commerciales et marketing ont plus que jamais besoin de forces complémentaires, rapidement disponibles, et immédiatement opérationnelles. Il s’agit du rôle du merchandiser qui accompagne le client en offrant des prestations au service de la marque, à savoir la force de vente supplétive qui consiste dans les tournées de prospection, la prise de commandes, le suivi de référencements, la pose de PLV qui se résume dans les différents outils publicitaires, ainsi que l’offre d’un prix concurrentiel…
Pour ce faire, Norchene Ben Dahmene, consultante auprès des grandes entreprises tunisiennes et enseignes de la grande distribution, a confirmé qu’en marketing, il n’ y a pas de recette miracle. Mais, des moyens de communication qui diffèrent d’une entreprise à une autre.
Il faut miser, selon ses propos, sur de multiples moyens de communication et notamment la publicité intelligente, en ayant recours aux réseaux sociaux, à l’affichage, à la publicité télévisée…
D’autres moyens sont de plus en plus utilisés à l’étranger, notamment en France, tels que les outils de PLV. « Il s’agit d’être original, attractif, avoir des effets à court terme, faire des promotions via le prix, la prime, les jeux, les échantillonnages…», a expliqué Mme Ben Dahmene. Et d’ajouter que pour influencer le consommateur, il faut opter pour la création d’un univers où la récitation d’une histoire à travers des objets, la décoration, la musique, ainsi que la mise en scène dans les magasins…
D’autre part, les marketings sensoriel (miser sur les cinq sens du consommateur), visuel (miser sur la vision) et sonore (miser sur le son) semblent très attractifs et séduisants. En plus des marketings olfactif (miser sur l’odeur de l’endroit), tactile (miser sur la manipulation), gustatif (utiliser le sens du goût), et marketing poly-sensoriel (miser sur la présence du produit partout) qui influencent de plus en plus le consommateur et les poussent à acheter le produit.
Selon Norchene Ben Dahmene, ces outils de communication demeurent nécessaires et on devrait profiter de l’expérience des étrangers pour enraciner les bonnes pratiques en Tunisie. Sachant que des études récentes ont démontré que 70% des décisions d’achat chez le consommateur sont prises sur les lieux de vente.
Ces moyens de communication peuvent être valorisés par le merchandising. C’est un domaine basé, selon Alaa Abdelhedi, Merchandising Team Leader – Samsung Electronics, sur des facteurs clés, à savoir la stratégie merchandising, le profil du merchandiser, la mise en scène des produits, la veille commerciale et la réactivité.
D’ailleurs, le consommateur ne peut être séduit par un produit ou une marque bien déterminée que suite à un rôle bien joué par son merchandiser, «cet ambassadeur de la marque qui optimise la vente, détecte les problèmes et valorise la distribution», a conclu M. Abdelhedi.