L’Union générale tunisienne du travail ( UGTT ) soutient et appuie les revendications des ingénieurs, a affirmé le secrétaire général de la centrale syndicale Houcine Abbassi.
Houcine Abbassi a affirmé que l’UGTT prône l’égalité des chances entre les étudiants et qu’elle ne cesse de soutenir l’enseignement public. Quant aux écoles privées d’ingénieurs, H. Abassi a déclaré que l’UGTT ne s’y oppose pas. Cependant, elle s’oppose aux écoles d’ingénieurs qui, selon ses dires, « échappent à tout contrôle ». Notons au passage que parmi les revendications des élèves ingénieurs, est présente la révision du cahier des charges relatif aux écoles d’ingénieurs privées.
Depuis le 5 janvier, les élèves ingénieurs sont en grève, et revendiquent principalement l’annulation de l’accord conclu entre le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et des Technologies de l’information et le ministère de la Formation professionnelle et de l’Emploi concernant l’ouverture de passages entre la formation professionnelle et les écoles d’ingénieurs, la création d’un centre public pour la formation en parallèle des étudiants dans différents domaines et le passage de certifications et la garantie d’un revenu minimum décent pour l’ingénieur dans le secteur public ainsi que le secteur privé.
Contacté par leconomistemaghrebin.com, Ihssen Timoumi, l’une des coordinatrices de la grève et étudiante à l’Ecole d’ingénieurs de Bizerte, nous a affirmé que l’UGTT n’a pas épargné son soutien aux grévistes et à leur protestation. Répondant à notre question relative à l’avancement de la grève, elle nous a confié que la grève ouverte des écoles d’ingénieurs publiques tunisiennes en est à sa troisième semaine et que lors d’une séance de travail tenue au siège du ministère de l’Enseignement supérieur avec le ministre et les huit représentants des étudiants grévistes, il a été décidé d’entamer les négociations à partir du 26 janvier.
« Le ministre a demandé à ce que les étudiants suspendent la grève mais les huit représentants des élèves ingénieurs ont refusé, en attendant la concrétisation des revendications ou du moins d’une partie d’entre elles. Vendredi nous allons nous concerter sur la marche à suivre », dit-elle. Et de continuer : « Le ministère n’a pas permis au représentant de l’Ordre des ingénieurs d’assister à la séance de travail ».