Contacté par leconomistemaghrebin.com, lors de la journée « Entreprise formatrice : renforcer la croissance – soutenir la productivité« , organisée par le Centre des jeunes dirigeants d’entreprises (CJD), Youssef Nawar, directeur général chargé de la formation professionnelle au sein du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, a affirmé que le ministère demeure ouvert à toutes les propositions d’assistance, de proposition et de suggestion en ce qui concerne la formation professionnelle.
« On est en train d’élaborer et d’ajuster de nouvelles stratégies de formation professionnelle portant sur la bonne gouvernance et sur un financement efficient, la mise en place de nouvelles approches permettant de répondre aux besoins des entreprises en matière de compétences et l’apprentissage tout au long de la vie », dit-il. Cette stratégie est à l’étude depuis trois ans (2012, 2013,2014), et sa mise en place commencera en 2015.
La formation professionnelle est le vecteur le plus important dans le développement humain et économique du pays. C’est en fait la locomotive de l’amélioration de la vie, d’après notre interlocuteur : « La formation professionnelle devient une problématique sociale que l’on étudie avec nos partenaires », dit-il. Il a souligné par ailleurs l’importance du rôle de l’entreprise dans la réforme du système de la formation professionnelle.
L’image de la formation professionnelle auprès de l’opinion publique demeure négative malgré les efforts de l’Etat en la matière, regrette notre interlocuteur, au point que d’aucuns assimilent la formation professionnelle à l’échec scolaire : « Le changement de perception de la famille tunisienne à ce sujet nécessite beaucoup de temps », dit-il.
Et pourtant, rappelle notre interlocuteur, la formation professionnelle ne date pas d’hier en Tunisie. En effet, le premier texte juridique portant sur la formation et l’organisation des relations de partenariat date de 1898, la création du premier centre de formation et du premier lycée professionnel remonte à 1920, conclut-il.