Un accord a été conclu entre la direction de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) et la partie syndicale suite à une réunion de travail, jeudi 22 janvier, au siège du ministère des Affaires sociales consacrée à l’examen de la situation sociale au sein de la CPG.
Il s’agit d’un accord qui a abouti à la satisfaction des revendications professionnelles du personnel de la CPG et à la reprise des activités dans l’ensemble de ses départements. Cette résolution vient après plus de deux semaines de grève qui a causé l’arrêt total, depuis lundi et durant quatre jours, des activités d’extraction, de production et de transport du phosphate, dans tous les districts de la compagnie, à Metlaoui, Kef Eddour, Medhilla, Redayef et Oum Larayes (TAP).
Ali Houchati, chargé de la communication de la CPG, qualifie les revendications du personnel d’« urgentes » et affirme à leconomistemaghrebin.com que « les syndicats de la CPG étaient compréhensifs depuis le début des négociations. Et ils se sont soumis en quelque sorte aux pressions du personnel. »
Au sujet de la productivité et des travaux d’extraction au sein de la Compagnie des phosphates de Gafsa, notre interlocuteur affirme : « Depuis fin 2010, nous n’avons pas réussi à atteindre la moyenne de 8 millions de tonnes par an. En 2013, le bilan final était de 2.6 millions de tonnes. Nous espérons produire entre 6 et 6.5 millions de tonnes en 2015 s’il n’y aura pas d’ interruptions dues à des grèves ou des sit-in. »
De son côté, Ibrahim Chehimi, représentant du corps syndical de la CPG, avoue que « au début, la direction ne voulait pas entendre parler de négociations à propos des revendications. » Il exprime tout de même la satisfaction du personnel quant aux résultats de la réunion de jeudi : « La réunion avec la direction a été fructueuse. Notre revendication concernant les primes a bien été satisfaite. Et nous nous sommes mis d’accord sur la nécessité de mettre en place un comité qui travaillera sur la conception d’une méthode d’attribution des primes à l’avenir. »
Rappelons que les pertes de la Compagnie ont atteint, au cours de 2014, 20 millions de dinars, en raison de la baisse de la production de phosphate et des interruptions répétitives des travaux d’extraction suite à de nombreux mouvements de contestation et de revendication.