Kalthoum Kannou , magistrate et candidate au premier tour de la présidentielle, a violemment réagi à la nomination toute fraîche de Najem Gharsalli, nouveau ministre de l’Intérieur dans le gouvernement de Habib Essid.
« Le choix de Gharsalli , qui était à la solde du régime Ben Ali, est le pire que pouvait faire le chef du Gouvernement désigné. Le nouveau ministre de l’Intérieur avait joué un rôle dans le harcèlement des juges honnêtes sous la dictature », a-t-elle écrit sur son compte Facebook.
« C’est l’un des plus grands arrivistes, à la solde de la dictature« , a-t-elle poursuivi en affirmant qu’elle ne le respectait pas en tant que juge et président du tribunal de Kasserine et qu’elle ne le fera pas aujourd’hui alors qu’il est ministre de l’Intérieur.
Mr. Gharsalli a été nommé gouverneur de Mahdia depuis 2011.
Pourquoi tu as gardé le mutisme absolu depuis cette date lorsque la Troïka gouvernait.
Mr Gharsalli jouit d’un profond respect de la part des citoyens de Mahdia et ce, pour sa compétence, son intégrité et son sérieux.
Il n’a fait que son devoir pour dissuader les voleurs et les ennemis du peuple et il le fera toujours de la même façon.
Les voleurs d’hier sont ses détracteurs d’aujourd’hui.
Tes propos déplacés sont une insulte à Kasserine et plus particulièrement aux habitants de la cité Ezzouhour là où la révolution tunisienne s’est cristallisée et où ses citoyens ont péri sous les balles de Ben Ali.
Il faut que tu saches que Mr. Gharsalli est originaire de la Cité Ezzouhour ainsi que
Mr.Ben Jeddou et ce sont eux qui ont vécu toute la révolution à Kasserine, mais pas devant le petit écran ou dans les hôtels de luxe de Tunis.
Il faut que tu saches aussi que la lutte contre le terrorisme est une mission qui est loin d’être achevée et que la Tunisie est encore vulnérable face aux groupes terroristes retranchés au Chambi.
La nomination de Mr. Gharsalli à la tête du Ministère de l’Intérieur est à ce titre, la solution pertinente étant donné qu’il connait parfaitement les rouages de la maison depuis son enfance.
Il y a lieu de noter que la sécurité de la Tunisie est principalement tributaire de la sécurité du Chambi, du Selloum et de Semmama, c.a.d de Kasserine.