Le président du parti El Majd, Abdelwaheb El Hani, a donné à leconomistemaghrébin.com, lundi 26 janvier, son avis sur la composition du gouvernement Essid, en déclarant « qu’il s’agit d’un message aux effets négatifs sur l’économie et la politique du pays« .
Il a ajouté que la nomination de certains ministres aux postes clés n’est pas cohérente. « Said El Aïdi est à la tête du ministère de la Santé, alors qu’il devrait être à la tête du ministère de la Formation et de l’Emploi, ou encore Selma Elloumi Rekik parachutée à la tête du ministère de la Formation professionnelle et de l’Emploi, alors qu’elle vient du monde des affaires », s’insurge-t-il.
La présence d’ hommes et de femmes d’affaires dans le gouvernement risque de créer un climat tendu aussi bien dans la sphère économique que politique, ajoute-t- il. Par ailleurs, Abdelwaheb El Hani a critiqué Habib Essid, qui, selon lui, est un mauvais choix, car il a choisi de ne travailler qu’avec des gens qu’il connaît. « On dirait que nous sommes face à une nouvelle Troïka basée sur l’alliance principale de Nidaa Tounes et de l’Union Patriotique Libre (UPL) », continue-t-il, en insistant que cela risque de poser un réel problème de conflit d’intérêts. « Voilà ce que nous avons, en ce moment, un mélange à l’italienne, à la Berlusconi plus explicitement », déclare-t-il.
Il a, en outre, mis en garde contre les tensions qui pourraient surgir lors des prochains jours, au sein de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et qui feraient courir un grand risque à la stabilité du pays.
Enfin, il a tenu à rappeler les slogans scandés le 14 janvier : – « Le travail est un droit; Non à la corruption; Travail, Liberté, Dignité » – qui sont les messages et les avertissements lancés par des milliers de Tunisiens qui sont encore d’actualité.