La réflexion en termes de contribution des femmes à la performance de la Centrale patronale constitue une façon d’aborder leur présence dans les structures de l’Utica et ses instances décisionnelles et permet de promouvoir l’importance de l’équité auprès des élus et des décideurs.
C’est pour cette raison que la Chambre nationale des femmes chefs d’entreprise ( CNFCE ) a dévoilé aujourd’hui les résultats d’une évaluation de la présence des femmes chefs d’entreprise dans les structures de l’Union tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat ( Utica ).
Cette évaluation a dressé un état des lieux de la présence des femmes dans les structures de l’Utica et a constitué une première phase de la réflexion. Elle devrait être complétée par une étude sur « l’Influence de la présence féminine dans les différentes structures de la centrale patronale » pour permettre l’établissement d’une stratégie en ce sens et favoriser son déploiement.
Selon le plan économique, 51% des femmes chefs d’entreprise élues sont présentes essentiellement dans les secteurs des services, 20% dans les petits métiers, 12% dans l’artisanat et le commerce et 15% dans l’industrie. Leur présence dans le secteur du transport est insignifiante.
De manière générale, les femmes entreprennent et investissent dans les secteurs qui ne nécessitent pas des moyens financiers importants et n’exigeant pas des compétences avancées dans les techniques et les technologies de fabrication.
Il ressort de cette étude que la présence des femmes dans les instances décisionnelles de l’Utica reste très faible. L’évaluation a dévoilé un manque de sensibilité à l’intérêt du manager au sein des structures de l’Utica et à l’importance du rôle que peuvent jouer les femmes dans les instances décisionnelles, en tant que partenaires du développement socioéconomique.
L’évaluation a également relevé un manque de culture patronale. L’implication des femmes chefs d’entreprise dans les chambres régionales et la Chambre nationale des FCE est aussi faible. Idem pour la politique de recrutement et de motivation des femmes chefs d’entreprise qui est quasiment absente.
La même évaluation a repéré l’absence d’une politique et d’un plan de communication efficaces visant la promotion de l’action de la Chambre nationale des femmes chefs d’entreprises et aidant à attirer les femmes et à les inciter à adhérer à la Chambre. Certains membres ne sont pas engagés dans le payement des cotisations annuelles, ce qui a représenté pour la Chambre une grande difficulté financière et a limité ses ressources financières.