leconomistemaghrebin.com vient d’apprendre qu’un rapport analytique sur les différents cas de suicide en Tunisie sera publié la semaine prochaine. Dirigé par Abdessatar Sahbeni, sociologue et membre du Forum tunisien des droits économique et sociaux ( FTDES ), le rapport se veut une réponse à plusieurs questions sur le nombre de cas et les causes.
Le sociologue a affirmé que les raisons matérielles ne sont plus suffisantes pour expliquer la hausse des cas de suicide en Tunisie : « Il existe d’autres variables qui sont en cause, telles que le facteur psychologique et le facteur social puisqu’on assiste à différents cas de suicide de personnes menant une vie stable avec une situation matérielle plus ou moins aisée », affirme-t-il.
Revenant sur le phénomène du suicide des enfants, le sociologue a pointé du doigt l’école « qui n’a pas su garder sa fonction éducative pour rester uniquement un établissement dont la seule mission est l’enseignement », regrette-t-il. « Nous avons déjà tiré la sonnette d’alarme depuis l’année dernière mais l’Etat n’a pas encore pris les mesures suffisantes et adéquates pour stopper le fléau du suicide ». Et de regretter l’absence de toute activité culturelle au sein des écoles tunisiennes à l’instar des ciné-clubs pour enfants, des clubs de lecture et autres, tout en jugeant que les écoliers qui se retrouvent entourés par ce genre d’activité ne penseraient pas au suicide. Il a aussi pointé du doigt l’état déplorable de plusieurs institutions écolières qui sont pénibles à vivre pour les écoliers. Hélas, huit cas de suicide d’enfants ont été enregistrés en 2014.