Un communiqué d’Amnesty international, daté d’hier, vendredi 30 janvier, informe que le blogueur saoudien Raif Badawi a été condamné à dix ans de prison pour avoir critiqué le régime saoudien et pour apostasie. La peine est assortie de 1000 coups de fouet dont 50 coups chaque vendredi et une amende qui s’élève à 260 000 dollars.
Le 9 janvier, le blogueur libéral a reçu les 50 premiers coups après la prière, près de la mosquée de Djeddah. Raif Badawi devait être fouetté tous les vendredis pendant 20 semaines, mais pour des raisons médicales sa flagellation a été reportée, a rapporté Amnesty international.
Il est marié et père de 3 enfants. Sa femme Ensaf Haidar, qui vit à Sherbrook au Québec, espère que la justice saoudienne fera preuve de clémence. Elle décrit son calvaire :”La terreur que je ressens lorsque je pense à la prochaine série de coups de fouet, et à mon mari en prison, est indescriptible. Bien que mes enfants et moi-même soyons réfugiés à des milliers de kilomètres, je garde l’espoir qu’il sache que nous pensons à lui, même d’aussi loin. Et j’espère qu’avec nos voix élevées collectivement pour sa défense, il le saura”, publie Amnesty international.
Un peu partout dans le monde, plusieurs comités ont condamné cette flagellation, appelant à annuler cette punition qualifiée d’ “inhumaine”, et une pétition a été déposée via Amnesty International à l’attention du Roi d’Arabie Saoudite afin de réexaminer le dossier et d’annuler la flagellation, qui est “interdite par le droit international des droits de l’Homme”, que l’Arabie Saoudite a ratifié.