Contacté par leconomistemaghrebin.com, suite à la grève de la faim ouverte entamée par sept diplômés chômeurs au siège de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme à Gabès, depuis le 27 février, Salem Ayari, secrétaire générale de l’Union des diplômés chômeurs (UDC) nous a donné un éclairage sur la situation des grévistes.
Il s’agit de sept diplômés dont la période de chômage a longuement duré. A ce titre, M. Ayari a indiqué que parmi les grévistes, il y a ceux qui sont au chômage depuis 1997, 2003, 2007 et 2006. Il a indiqué que le recours à la grève de la faim ouverte était le dernier recours des grévistes après les vaines promesses des autorités compétentes. Par ailleurs, il a indiqué que parmi les grévistes, on compte un docteur (s) en biologie au chômage : « Ce n’est pas nouveau, le phénomène du chômage des docteurs commence à se propager et dans plusieurs spécialités », indique-t-il.
Notons qu’il y aura d’autres jeunes qui rejoindront les grévistes de la faim pour les mêmes revendications, prochainement à Ennadhour, Sousse et à Kébili, d’après la même source. « Normalement chaque jour, un gouvernorat rejoindra la grève de la faim « , dit-il.
Répondant à une question relative à la relation de l’UDC avec le nouveau gouvernement, le secrétaire général de l’organisation a estimé que le gouvernement n’a pas fait de l’emploi l’une de ses priorités malgré les visites inopinées dans le nord et le sud. Dans le même contexte, notre interlocuteur a affirmé que l’UDC a déposé un projet de loi relatif à la fonction publique à l’ARP et qu’elle n’a pas reçu de réponse et c’est aussi le cas d’autres propositions faites au ministre des Affaires sociales qui sont restés lettre morte. Dans le même contexte, il a affirmé qu’une délégation de l’UDC a rencontré le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Zied Ladhari, et qui a déclaré que son ministère est en train d’étudier les propositions de l’UDC.