A l’issue de la réunion tenue au siège du parti, dans la soirée du lundi 9 mars, des principaux leaders du parti Nidaa Tounes , il a été décidé d’appeler à une réunion du Conseil national le 14 mars prochain.
En attendant, une commission sera chargée de déterminer une date pour la tenue du Congrès national. Une autre commission sera également formée pour la préparation matérielle du premier congrès de Nidaa Tounes , le parti qui a remporté la majorité aux dernières élections législatives.
Mais cette décision ne semble pas faire l’unanimité parmi les principaux dirigeants du parti : ainsi, le dirigeant et député du parti au sein de l’ARP, Khemaïs Ksila, estime que désormais Nidaa Tounes dispose d’une feuille de route qui remettra le parti sur les rails, « une fois un consensus sur les élections du bureau politique trouvé, le dossier sera soumis à la réunion exceptionnelle du Conseil national ».
Pour sa part, le porte-parole de Nidaa Tounes , Lazher Akermi considère qu’il n’y aura pas de réunion du Conseil national le 14 mars prochain car « ceux qui se sont réunis ce soir n’ont aucune responsabilité légale ou politique, ce ne sont pas 65 députés, mais seulement 9 ou 11 qui étaient présents à la réunion ».
Et de charger durement Khemaïs Ksila, qui à ses yeux n’a aucune légitimité pour décider de la formation des commissions, car Ridha Belhadj est le seul responsable légal du parti et de l’instance politique. « Il s’agit d’une réunion de putsch et d’une tentative désespérée pour s’emparer du parti », a-t-il conclu, catégorique.
Khaled Chouket, un autre dirigeant du parti monte aussi au créneau, en considérant que les membres du Comité constitutif de Nidaa Tounes – qui ont été choisis par l’ex-président du parti, Béji Caid Essebsi- « se croient supérieurs aux autres dirigeants qui ont contribué à la création et à la montée du parti pendant les trois dernières années ». Par conséquent « le Comité constitutif n’a plus de raison d’être et ne peut plus diriger le parti après les erreurs déplorables qu’il a commises », a-t-il affirmé.
Qu’est-ce que ça aurait été s’ils avaient perdu les élections !
Qu’est-ce que ça aurait été s’ils avaient perdu les élections !