Coup de tonnerre dans le ciel des médias en Tunisie : le Tribunal de première instance de Tunis a émis hier, vendredi 13 mars, des mandats de dépôt à l’encontre du producteur et animateur Moez Ben Gharbia et le célèbre humoriste Wassim Hrissi alias Habib Migalo ainsi que du directeur de production, Abdelhaq Toumi, alors que l’animateur Mohamed Amine Gara a été laissé en état de liberté. L’accusation ? Escroquerie et usurpation d’identité.
Ces mandats de dépôt ont été émis suite à une plainte déposée par Hamadi Touil, l’un des proches associés de Belhassen Trabelsi, le beau-frère du président déchu Ben Ali, faisant lui-même l’objet d’un mandat d’amener international.
Voyons les faits selon les premiers éléments de l’enquête : Moez Ben Gharbia aurait promis à Hamadi Touil d’intervenir auprès du Président de la République, Béji Caïd Essebsi, pour régulariser sa situation. Migalo aurait contacté l’homme d’affaires, en imitant la voix du Président de la République, pour lui promettre d’intervenir afin de « régler ses problèmes ».
A noter que les trois détenus, qui devront comparaître devant le Tribunal de Tunis le mercredi 25 mars, se trouvent actuellement en garde à vue dans les geôles du Tribunal de première instance de Tunis dans l’attente de passer devant la Chambre correctionnelle, sachant que s’il n’y a pas d’audience dans l’après-midi du vendredi, ils auront à passer le week-end en détention.
Néanmoins, toutes les charges envers Mohamed Amine Gara, présentateur de Chellet Amine, ont été abandonnées après avoir été entendu au district de police d’El Gorjani dans la journée du vendredi 13 mars 2015.
D’autre part, la Présidence de la République a précisé, dans un communiqué publié hier, vendredi sur sa page Facebook, « qu’elle n’est pas à l’origine de ces procédures judiciaires et que cette affaire concerne seulement le pouvoir judiciaire. La liberté de la presse et d’expression est un acquis que le Président de la République s’est engagé à défendre ».
Affaire à suivre…