Une question qui ne fait pas l’unanimité : Faut-il réviser la loi 52, relative à la consommation de cannabis ? Un débat qui fait polémique en Tunisie, depuis plus de deux ans. Rencontré lors d’une conférence de presse sur la réforme de ladite loi, l’avocat à la Cour Ghazi Mrabet a déclaré qu’ en raison du caractère exagérément répressif de cette loi – un an d’emprisonnement qui peut aller jusqu’à trois ans de prison ferme, peine assortie d’ une amende de 1000 à 5000 dinars – il est plus que nécessaire de la réformer.
Bien qu’il dénonce l’hypocrisie de cette loi, « la Tunisie n’est pas un pays producteur, mais je me pose la question qui fait rentrer cette substance en Tunisie? » s’interroge-t-il. Et d ‘ajouter que vu la porosité de nos frontières, aggravée par la situation chaotique de la Libye, il est clair que nos Douanes, et les unités de police se trouvent débordées.
Outre la réforme de la loi 52, le recours à la torture et les mauvais traitements font aussi l’objet d’un débat. Maître Ghazi Mrabet n’a pas mâché ses mots, accusant les autorités d’avoir commis des actes de torture pendant la garde à vue.
Il a ajouté : »Il y a énormément de cas de franche barbarie, plusieurs méthodes utilisées comme la violence physique et verbale, le prélèvement urétral sous la pression qui se fait au Centre d’assistance médicale d’urgence (Camu), et c’est toujours un policier qui fait le test urinaire, ce qui est contraire à la loi en vigueur, qui prévoit ça devrait être fait par un médecin nommé par le ministère, tout cela est à réviser.« .