L’attaque terroriste au musée national du Bardo a fait un grand bruit dans les médias français : cherchant à tout prix à faire du sensationnalisme, iTélé et Bfm tv ont répété les mêmes erreurs que lors de l’attentat à Charlie Hebdo en ce sens que pour avoir des infos à chaud et en direct, ils n’ont pas hésité à contacter une touriste du nom de Géraldine, retranchée au troisième étage du musée avec 40 autres personnes, la questionnant sur le nombre des assaillants, ce qu’elle voyait et où elle se trouvait exactement, alors que l’attaque était encore en cours, mettant en péril sa vie et celle des autres personnes présentes.
Qu’à cela ne tienne, la présentatrice d’iTélé en question, Myriam Bounafa, interrogée à ce propos par un journaliste sur son compte twitter a eu cette réponse : « Nous avons raccroché pour qu’elle soit toute concentrée sur sa sécurité et lui avons parlé par deux fois à sa sortie »
…”..@Myriam_Bounafaa Le musée est peut-être grand, le risque que Gégé se fasse tuer en direct existait. Comme à l’imprimerie ou au SuperCasher.
— Ferro Ludovic (@LudovicFerro) 18 Mars 2015
Quant au quotidien Libération qui a annoncé à sa Une « C’est fini la Tunisie,c’est fini le tourisme« , il faudrait leur rappeler qu’il y a deux mois la France a connu la même tragédie et pourtant le tourisme n’a pas été affecté, loin s’en faut : selon le quotidien en ligne Le Figaro, la France reste en tête en termes de nuitées (402.9 millions). Et voilà que suite à l’indignation de plusieurs internautes et leurs critiques, le titre a changé sur Libé en « On savait qu’ils frapperaient, mais ici... »
Où est la déontologie des journalistes, aurait-elle été oublié, comment peut-on informer sans mettre en danger les personnes qu’on interviewe ? Un sujet qui fait polémique. Il y a tout un travail de réflexion à faire sur l’exercice du métier.