Dans une interview accordée à l’émission Midi show de Radio Mosaique fm, le président du parti Ennahdha Rached Ghannouchi a lancé un appel à la réconciliation nationale, comme l’avait aussi fait le président de la République Béji Caïd Essebsi, lors de son discours, le jour du 59 ème anniversaire de l’indépendance, le 20 mars.
Évoquant la tragédie survenue au Musée du Bardo, suite à l’attaque terroriste, Rached Ghannouchi a fait savoir que les armes saisies étaient en provenance de l’étranger, et n’étaient pas fabriquées en Tunisie. De même les camps d’entraînement où les djihadistes s’entraînent sont situés à l’extérieur du pays. Abordant la situation en Irak, en Syrie, ou encore en Libye, il a déclaré que le chaos dans ces pays est le résultat d’une invasion de l’Occident, les ennemis de la démocratie qui en l’occurrence ne veulent pas le bien de ces pays.
Quant à la menace qui persiste avec la présence de l’Etat islamique connu sous le nom Daech en Libye, il a indiqué qu’il s’agit d’une filière de l’organisation internationale d’al Qaida: « Il est plus que nécessaire de la combattre avant qu’elle ne se dirige vers nous, d’où l’intérêt d’organiser un congrès libyen en Tunisie pour trouver une solution à cette crise », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, il a lancé un « appel à la réconciliation nationale qui regroupe les partis de gauche, les islamistes, les destouriens, car ce n’est qu’à travers l’union nationale qu’on pourra parler de justice transitionnelle », a-t-il conclu.