L’entreprise tunisienne se tourne vers les pays de l’ Afrique subsaharienne où il existe de réelles opportunités d’affaires, d’importants potentiels d’investissement et des possibilités de sceller un partenariat triangulaire avec des groupes français qui veulent renforcer leur positionnement en Afrique.
C’est dans ce cadre que s’inscrit la conférence organisée, aujourd’hui, par la Chambre tuniso-française de commerce et d’industrie ( CTFCI ), en collaboration avec la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur ( COFACE ) et le Centre de promotion des exportations ( CEPEX ), sur le thème « Jouer la carte de l’ Afrique ».
D’éminentes personnalités ont animé cet événement, à savoir Foued Lakhoua, président de la CTFCI, Riadh Attia, DGA du CEPEX par intérim, Noureddine Hajji, Associé – Directeur Général d’Ernst Young Tunis, Jean-Christophe Battle, Directeur Afrique – Groupe Coface…
L’ Afrique représente, aujourd’hui, un potentiel important de développement et d’investissement, notamment avec son ouverture sur le monde entier. A cet égard, les entreprises et les investisseurs tunisiens doivent profiter de cette opportunité de partenariat.
« Jouer la carte de l’ Afrique demeure nécessaire et envisageable », a affirmé Foued Lakhoua, précisant qu’accorder un intérêt particulier au marché africain est une exigence, vu que la croissance de ce continent s’élève à 5, 2 % en 2014. Dans certaines régions comme en Afrique de l’Est, ce taux avoisine les 7 %. L’ Afrique de l’Ouest est aussi un pôle de croissance encourageant.
D’ailleurs, six des dix économies ayant le plus fort taux de croissance sont en Afrique et près de 10% des IDE mondiaux ont été dirigés vers le continent noir.
« L’ Afrique est un potentiel en plein essor, représentant 350 millions de consommateurs appartenant à la classe moyenne », a souligné M. Lakhoua.
Il a, de ce fait, estimé que la CTFCI est consciente de l’importance de ce marché et mise sur un partenariat triangulaire regroupant les entreprises tunisiennes avec des groupes français qui veulent renforcer leur positionnement en Afrique.
Pour ce faire, la chambre organisera deux missions de prospection multisectorielles pour le compte des entreprises tunisiennes à Abidjan- Côte d’Ivoire (du 19 au 22 mai 2015) et à Dakar-Sénégal (1ère semaine de novembre 2015).
Dans le même sillage, Riadh Attia a déclaré que l’Afrique subsaharienne affiche une concurrence de plus en plus rude. La raison pour laquelle la Tunisie se dirige de plus en plus vers ce continent. Sa présence sur ce marché a atteint, à fin 2013, 2,31% du total des marchés traditionnels.
Pour booster la coopération tuniso-africaine, le CEPEX met à la disposition des entreprises et investisseurs tunisiens des informations commerciales, des contacts d’affaires, des rencontres B to B, des visites d’entreprises, ainsi qu’un appui financier au profit des actions de prestation et d’implantation commerciale en Afrique.
Le centre a également mis en ligne, via son portail, une rubrique baptisée « Go Africa with Tunisia Export », dédiée exclusivement aux marchés de l’ Afrique Subsaharienne.
Noureddine Hajji a indiqué, pour sa part, que selon la dernière étude élaborée par Ernst Young Tunis en 2014 et intitulée « Executing Growth » (Réalisons la croissance), une amélioration très forte a été évaluée au niveau de l’attractivité de l’investissement et un accroissement rapide des investissements intra-africains s’affiche. Cela résulte du classement mondial de l’ Afrique en deuxième position avec l’Asie en termes d’ investissements (8ème en 2011, 5ème en 2012 et 2013).
Sachant que 83% des IDE ont été enregistrés sur l’ Afrique Subsaharienne en 2013, dont 17% sur l’Afrique du Sud, qui est classée première dans le Top 10 des pays africains.
Vu ce potentiel important, M. Hajji a annoncé qu’il est temps que les entreprises tunisiennes se dirigent de plus en plus vers l’ Afrique qui leur présente un avenir propice, avec son économie qui a triplé durant les dix dernières années.
« Les entreprises tunisiennes ont la capacité de réussir les stratégies de développement à l’international, notamment en Afrique, mais il faut un arsenal de mesures d’accompagnement», dixit M. Hajji.