Le secteur du jus de fruit industriel au Maroc a enregistré un repli de 6% en volume et de 8% en valeur après plusieurs années de hausse vigoureuse. La chute du prix de l’orange suite à une récolte exceptionnelle a rendu le jus frais plus compétitif.
Après plusieurs années de hausse, explique notre confrère marocain La Vie éco, ce marché a accusé en 2014 une baisse prononcée tant en volume avec un repli de 6%, à 84,3 millions de litres, qu’en valeur avec un fléchissement de 8% des ventes.
Toujours selon la même source, le Maroc, avec quatre litres par habitant et par an, reste encore très à la traîne en matière de consommation de jus de fruits, comparativement aux autres pays de la zone Mena (15 litres pour l’Algérie et la Turquie, 10 pour la Tunisie et plus de 50 litres pour la Libye).
Comment expliquer la chute brutale de ce secteur auquel tous les observateurs présageaient une décennie d’expansion ininterrompue ? L’explication principale vient de l’amont agricole qui a connu, en 2014, une récolte exceptionnelle de fruits, notamment pour l’orange qui représente encore 55% des jus de fruits industriels (contre 58% en 2013). C’est ainsi qu’avec des prix passant parfois sous les 2 DH le kilo, notamment en pleine période estivale (qui coïncide avec Ramadan depuis quelques années) qui représente 40% des ventes de jus au Maroc, l’arbitrage économique est vite fait aux yeux de la ménagère en faveur des jus frais dont le coût est devenu subitement des plus attractifs (3 kg sont généralement suffisants pour un litre de jus frais).