Dans son intervention, lors de la conférence-débat sur le « Marché de l’Emploi : état de lieux et réformes urgentes », organisée par le Centre des jeunes dirigeants d’entreprise, Zied Ladhari, ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, a souligné l’importance pour les jeunes d’opter pour l’initiative privée d’autant plus qu’il n’est plus possible de faire des recrutements massifs dans la Fonction publique.
« Les jeunes demandeurs d’emploi ne sont pas un fardeau pour le pays et il faut s’investir dans le capital humain », dit-il. « Il est primordial de faire un gros plan sur l’investissement dans les ressources humaines. C’est notre vrai capital et notre vraie richesse surtout que nous n’avons pas de richesse naturelles abondantes » insiste-t-il
Pour le ministre, la question de l’emploi ne peut pas se résoudre en dehors de la question de la formation et de l’enseignement. Revenant sur l’événement du Bardo, il a appelé à une réflexion profonde sur « cette jeunesse déboussolée qui a perdu ses repères, sans accompagnement personnalisé ».
D’après M. Ladhari, » Il faut agir sur l’adéquation entre la demande et l’offre de l’emploi, savoir répondre à :comment faire de telle sorte que le modèle de développement soit générateur d’emplois notamment avec une croissance insuffisante ? », s’interroge-t-il.
Dans le même contexte, le ministre a rappelé que 90.000 diplômés issus de la formation professionnelle et des universités viennent sur le marché de l’emploi chaque année, ce qui constitue un flux considérable. Et de rappeler le rapport de l’OCDE qui a affirmé que la Tunisie a le taux le plus élevé de jeunes qui ne sont ni dans l’éducation, ni dans l’emploi et ni dans la vie active.
Revenant sur les grévistes de la faim de Gabès, le ministre a déclaré que les autorités compétentes leur a proposé de financer des projets mais qu’ils insistent pour être intégrés dans la fonction publique.