Dans le cadre de la visite qu’effectuera en France le Président de la République, Béji Caïd Essebsi, les 7 et 8 avril, plusieurs réunions auraient eu lieu ces dernières semaines à Paris entre responsables tunisiens, français et émiratis, a révélé le quotidien parisien, Le Figaro, dans son édition du samedi 28 mars.
L’objet de ces discussions, selon la même source, serait d’élaborer un montage à trois pour permettre à la Tunisie d’acheter des armes et des équipements français financés par les Émirats Arabes Unis, afin de renforcer l’appareil sécuritaire de la jeune démocratie tunisienne menacée par le terrorisme. On parle de quelques centaines de millions d’euros.
Selon un militaire français cité par le quotidien parisien, l’armée tunisienne a de gros besoins : des fusils d’assaut, des radars, des capteurs, des jumelles de vision nocturne, des petits bateaux, etc.
Ce partenariat à trois vient en renfort au soutien des Etats-Unis, toujours omniprésents dans tout ce qui touche à la sécurité de la Tunisie, note la même source, notamment au sein des forces spéciales en pointe dans la guerre contre les djihadistes. «Depuis l’attentat du Bardo, des membres des forces spéciales américaines sont intégrés dans les unités des forces spéciales tunisiennes», confie un autre expert militaire. De la même façon, l’unité antiterroriste de la police est entraînée par des Américains. Washington, où se rendra prochainement le Président Essebsi, prévoit d’accélérer la livraison de huit hélicoptères Black Hawks, sur les douze qui seront livrés d’ici à 2016.