Large victoire pour la droite qui remporte plusieurs fiefs socialistes, le FN, lui, n’obtient aucun département. Tel est le verdict des urnes où les Français se sont rendus hier, dimanche pour le second tour des élections départementales pour élire leurs conseillers dans les 1.905 cantons restants, les binômes s’affrontant dans 1.614 duels et 278 triangulaires. 149 cantons avaient déjà élu leurs conseillers départementaux au premier tour dimanche 22 mars. L’alliance UMP/UDI a bénéficié d’une victoire large, tandis que le FN n’a finalement remporté aucun département.
L’UMP, alliée à l’UDI et au MoDem, devrait se retrouver aux commandes des deux-tiers des départements (de 1.125 à 1.155 cantons), avec un gain de 24 à 30 départements, dont la Corrèze et l’Essonne, les très symboliques fiefs du président François Hollande et de son Premier ministre Manuel Valls.
Ainsi, le rapport de force s’inverse : la droite remporte 66 départements (contre 41 avant les élections) et la gauche 34 (contre 61 auparavant).
25 départements ont basculé à droite, dont la Corrèze et l’Essonne, fiefs du chef de l’Etat et du Premier ministre. Basculent aussi le Nord (Aubry), la Seine-Maritime (Fabius), la Saône-et-Loire, l’Isère, les Côtes-d’Armor…tandis que la Lozère est le seul département à basculer à gauche.
S’estimant renforcé dans sa stratégie avec des départementales gagnées par la droite et le centre, Nicolas Sarkozy se projette vers 2017 en promettant « un projet républicain d’alternance, fort, réaliste et profondément nouveau », au cœur du nouveau parti qu’il s’apprête à fonder.