En clôturant la 26ème session du Sommet de la Ligue arabe, tenue à Charm el Cheikh du samedi 28 au dimanche 29 mars, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a solennellement annoncé l’« accord de principe sur la création d’une force militaire conjointe pour combattre les groupes terroristes », notamment l’État islamique (EI), au moment même où une coalition arabe, dirigée par l’Arabie Saoudite, effectue une opération militaire d’envergure contre les positions de la milice chiite des Houthis au Yémen.
A noter que depuis plusieurs mois, la constitution d’une force conjointe paraissait nécessaire face à la barbarie exercée par l’EI en Irak et en Syrie et la progression de ce groupe sanguinaire, notamment en Libye et dans le Sinaï égyptien.
Ajoutée à la menace djihadiste, la montée en puissance des Houthis chiites et la crainte de voir Téhéran étendre son influence dans la région ont incité les dirigeants arabes à surmonter leurs dissensions et entériner la création de la force militaire arabe.
L’Égypte, qui se tient prête à envoyer des troupes au sol au Yémen « si nécessaire », se voit bien le « socle naturel » de cette force, étant l’Etat le plus peuplé des pays arabes qui dispose de l’armée la plus nombreuse et l’une des mieux armées de la région. Ryadh devrait mettre à disposition de la coalition ses armements parmi les plus sophistiqués au monde, notamment ses avions et ses chars, tout comme les Émirats Arabes Unis.