“Non à la Marche du Bardo” , tel est le message lancé par le porte-parole du Front Populaire, Hamma Hammami, lors d’une conférence de presse tenue samedi dernier, à la veille de la Marche du Bardo.
Rencontré à cette occasion, Hamma Hammami a tenu à s’exprimer sur sa non-participation : « Notre absence ne signifie pas que nous ne sommes pas contre le terrorisme, bien au contraire. Nous l’avons déjà annoncé à maintes reprises que nous luttons et nous continuons à lutter contre cette menace« , a-t-il précisé. Et de continuer : « Nous étions parmi les premières victimes dont le sang a coulé, les deux assassinats de nos hommes politiques Chokri bel Aïd et Mohamed el Brahmi, mais aussi nos soldats et nos agents ».
Quant à l’union nationale, selon lui, la lutte est loin d’être finie, « d’où notre absence, car nous ne voulons pas nous trouver dans le même rang des personnes complices des actes terroristes« , ajoutant : « Le terrorisme ne date pas d’hier. Il s’est étendu sous la Troïka, dans les mosquées, sans oublier la police parallèle. Mais ce que nous demandons c’est de connaître la vérité concernant les assassinats de nos hommes Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi et parmi d’autres notamment soldats, agents, les touristes dernièrement, nous voulons des réponses, tant que nous n’avons pas élucidé ces meurtres, nous resterons fermes sur nos positions”, s’est-il insurgé.
Par ailleurs, les Chefs d’Etat présents, selon le porte-parole du parti, au vu de ce qui se passe au Moyen-Orient, notamment en Syrie, en Irak, au Yémen, semblent eux aussi avoir les mains liées quant au chaos qui règne là-bas, considérant que la marche devrait arborer des messages forts et non se dérouler dans le silence, selon lui.