Dans quelle capitale d’ Afrique faut-il investir ? Le cabinet PwC qui a réalisé une étude intitulée « Cities of Opportunity Africa » sur une vingtaine de villes africaines s’est basé sur quatre indicateurs : l’économie, les infrastructures, le capital humain et la démographie. L’objectif étant d’avoir une vision la plus globale possible de manière à situer au mieux les enjeux majeurs pour les investisseurs privés, mais aussi pour les acteurs publics et les responsables des politiques publiques de la ville. Deux classements sont ressortis de cette étude : l’un en fonction du potentiel, l’autre en fonction des opportunités offertes par une ville.
Selon cette étude, quatre des cinq premières villes sont arabes ( dont trois du Maghreb ): Tunis, Casablanca, Alger et Le Caire. Parmi les éléments qui sont communs à ces villes maghrébines figure l’ancienneté qui participe d’une plus grande maturité en termes d’organisation et de solutions. Selon PwC, « ce sont des métropoles qui ont eu le temps de mettre en place des infrastructures, de fixer un cadre réglementaire et légal, et de constituer un écosystème socio-culturel au sein duquel les femmes et les hommes ont pu s’instruire, se cultiver ».
Notons que Johannesburg, première du classement, est une exception à ce modèle car cette ville d’ Afrique du Sud a été créée en 1886 mais avec un développement rapide « pour des raisons politiques de l’ensemble des infrastructures et services ».
D’autres éléments sont propres aux villes d’ Afrique mentionnées : d’abord, des infrastructures efficaces et des systèmes d’éducation et de santé de haut niveau à l’origine de la réussite économique d’une ville; ensuite, une économie diversifiée ne reposant pas seulement sur les matières premières, enfin, des pouvoirs publics efficients quant aux infrastructures et au développement du capital humain.