La première convention Smart Tunisia a été signée aujourd’hui entre la société Sofrecom Tunisie, filiale de Sofrecom Groupe, lui même filiale du Groupe Orange en France. Cette demande a été reçue, étudiée et approuvée par le Comité de pilotage le 30 décembre 2014 et fait l’objet d’une décision signée par le ministère de tutelle. Sofrecom est présente dans de nombreux pays et envisage de faire de son site Tunisie le deuxième site à l’échelle mondiale.
« C’est une démonstration de partenariat solide parce qu’on a décidé de généraliser l’internet à toutes les familles tunisiennes d’ici cinq ans« , a affirmé Nooman Fehri, ministre des Technologies de la Communication et de l’Economie numérique. Zied Laadhari, ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi,a pour sa part indiqué que la signature de cette convention est une forme de solidarité avec la Tunisie qui reste débout et continuera à avancer.
« Dans la continuité des engagements de Stéphane Richard, le Groupe Orange fait de l’Afrique et du Moyen-Orient une priorité de son nouveau Plan Stratégique Essentiel 2020, et continuera à contribuer au développement de l’emploi en Tunisie, grâce à sa présence au sein d’Orange Tunisie et à travers sa filiale de conseil et d’ingénierie Sofrecom Tunisie », a affirmé Marc Rennard à la signature de la convention.
Dans le cadre de cette convention, Sofrecom Tunisie envisage la création de 240 emplois sur trois ans, au profit des jeunes diplômés du supérieur qui n’ont pas d’expérience, avec un investissement de l’ordre de 1,2 million de dinars.
« La signature de cette convention a une continuité de ce qui a été accompli au niveau du groupe Orange« , a précisé Didier Charvet, Directeur Général d’Orange Tunisie.
Malgré les difficultés rencontrées, la réalisation du programme Smart Tunisie progresse. Les demandes réceptionnées et provenant des entreprises partenaires totalisent déjà la réalisation de 3500 emplois sur cinq années. Ces demandes ont été étudiées et approuvées par le comité de pilotage du programme.
Jacques Moulin, Directeur général de Sofrecom, a pour sa part souligné que « le Groupe a pour ambition de faire de la Tunisie un fleuron de sa stratégie Near shore et un centre de services compétitifs et référent sur le marché des télécoms en Afrique du Nord, en complémentarité avec sa filiale Sofrecom Maroc pour adresser les clients grands comptes, opérateurs, investisseurs et institutions gouvernementales sur l’ensemble de ces territoires« .
Notons que Smart Tunisia, objet du décret 2014-6 du 2 janvier 2014, cible la création de 50 000 emplois sur cinq ans par le biais de l’attrait d’investisseurs étrangers en Tunisie et l’encouragement des investisseurs tunisiens à la création d’entreprises actives dans le domaine des TIC, technologies de l’information et de la communication et des ITES…
La réalisation du Programme Smart Tunisia et la création des 50 000 emplois sur cinq ans devraient permettre à la Tunisie d’assurer un chiffre d’affaires export additionnel de près de 2 milliards de dinars en 2018 (contre 1 miliard de dinars actuellement soit un triplement du chiffres d’affaires à l’export du numérique). Ces 2 milliards de dinars qui représentent environ 20 jours d’importation, apportent une contribution directe à la balance commerciale du pays vu que ce chiffre ne comporte pas d’intrants à acheter en devises à l’étranger et représente une valeur ajoutée réalisée en Tunisie.
La création de ces emplois sur cinq ans devrait permettre à l’Etat tunisien de collecter plus de 250 millions de dinars en 2018 en impôts auprès des entreprises et de leur personnel.
Sofrecom Tunisie est dirigée par Siwar Farhat, elle-même ingénieur de formation et tunisienne, son activité est orientée plate-forme de services (IP TV notamment) et développement informatique, notamment pour les entités du groupe Orange. L’activité de la filiale favorise ainsi les synergies et économies d’échelle pour l’intégration de solutions logicielles et la TMA (Tierce maintenance applicative), et s’adresse aussi à toutes les entreprises soucieuses d’optimiser leurs coûts de maintenance et d’intégration du SI.