La prise d’otages, jeudi 2 avril, de 400 étudiants dans un campus d’université au Kenya, s’est terminée par un vrai carnage : 147 étudiants, un policier, un militaire et deux des gardiens du campus ont été tués et 80 autres personnes blessées, dont neuf dans un état critique.
Hier, juste avant l’aube, rapporte Radio France International, quatre membres de la milice Shebab armés de fusils mitrailleurs AK47 ont pénétré sur le campus de l’université de Garissa pour prendre en otage 400 étudiants environ, répartis dans six dortoirs. Ils ont libéré 50 musulmans, gardant captifs les chrétiens.
Toujours selon RFI, les forces de l’ordre sont arrivées environ une heure après le début de l’attaque et ont encerclé les bâtiments. Durant les quinze heures suivantes, policiers et militaires ont échangé des coups de feu avec les quatre terroristes avant de lancer un assaut final vers 22 heures. Dans les ultimes instants, plusieurs terroristes se sont fait exploser avec leurs ceintures piégées blessant plusieurs policiers.
« La plupart des étudiant ont été tués avant même que la police n’arrive sur les lieux, rapporte un journaliste kényan basée à Garissa. Ils sont morts à la suite de tirs de près. Ceux qui ont pu s’échapper nous ont dit que les hommes armés étaient masqués et qu’ils ouvraient le feu au hasard sur les étudiants. Beaucoup de ces étudiants étaient en état de choc et ne comprenaient pas ce qui se passait sur le campus. Par ailleurs, beaucoup des personnes atteintes par les tirs se sont vidées de leur sang pendant le temps de la prise d’otage et en sont mortes« , a affirmé la même source.