En dépit des frappes aériennes conduites depuis le 26 mars par la coalition de dix pays menée par l’Arabie saoudite, les rebelles chiites houthis ont progressé hier dimanche dans Aden, la deuxième ville du Yémen prenant le contrôle du siège de l’administration provinciale et se rapprochant d’un port.
L’agence française AFP rappelle que les rebelles houthis avaient pris jeudi le palais présidentiel de la ville, avant de s’en retirer vendredi à l’aube à la suite de raids aériens.
Alors que le pays s’enfonce dans les violences, les ONG s’inquiètent de la situation humanitaire et du nombre très élevé de victimes civiles. Le dernier bilan officiel donné par l’ONU remonte à jeudi avec 519 morts et 1 700 blessés en deux semaines. L’Arabie saoudite, affirme l’AFP, ne s’est pas encore prononcée de manière formelle sur une pause humanitaire réclamée par la Russie, proche de l’Iran, dans un projet de résolution déposé samedi devant le Conseil de sécurité de l’ONU à New York.
Rappelons que Moscou presse la coalition d’accepter une pause dans ses frappes pour des raisons humanitaires. Téhéran a de son côté sollicité l’aide du sultanat d’Oman pour obtenir un arrêt « immédiat » de ces frappes, selon les médias iraniens. Oman, qui a de bonnes relations avec l’Iran, est la seule monarchie du Golfe à ne pas participer à la coalition menée par Ryad.